Bem vindo em Luanda, Angola

Fixer mes premières impressions dans ce nouveau pays dont je ne savais rien il y a quelques mois avant qu’elles ne s’effacent…vite ! Ça fait déjà cinq mois ! J’ai mis un peu de temps à séparer les impressions sur la ville de celles liées aux changements de repères (à lire dans cet article) ; j’y vois un peu plus clair à présent, voilà mon Luanda en ce début 2019…

Contrastée, c’est le premier mot qui me vient à l’esprit. Les beaux buildings super modernes avec des ascenseurs rapides côtoient des « musseques » faites de tôles et de parpaings poussiéreux. Les hommes en costumes sur mesure taillés en Italie croisent les vendeurs ambulants souvent un peu crasseux.

Inattendue grande ville avec sa belle « promenade des angolais », tous ses supermarchés, clubs de sports super équipés… peu de motos, les rétroviseurs des voitures ne pendouillent pas, presque pas de nids de poule… Ha mais si ! nous sommes en Afrique quand même: les feux de circulation sont bien installés, mais ne fonctionnent jamais !

Chère! Luanda est parmi les villes les plus chères du monde pour les expatriés ! C’est surement moins vrai que ça l’a été à l’époque où le baril de pétrole valait de l’or. Les prix restent malgré tout élevés et assez fluctuants. La dévaluation de la monnaie n’aide pas d’autant plus que peu de biens sont fabriqués localement. Ainsi, la semaine dernière un lampadaire qui était étiqueté 130 000 kwanzas dans un magasin est passé à 250 000 kwanzas pendant que je demandais au vendeur de le brancher pour l’allumer… l’étiquette de prix n’avait pas été mise à jour des derniers cours de change, et le patron du magasin a préféré ne pas le vendre que de le vendre à un cours défavorable pour lui.

Surprenante la violence des décors dans la ville à commencer par le drapeau omniprésent, mais aussi les monuments inspirés par le réalisme socialiste ou relatant la rude histoire récente du pays, ses héros et ses idéaux…

L’angola a lutté pour son indépendance (de 1961 à 1975). A la fin de la guerre, les angolais ont opté pour un régime communiste, et pour des raisons de divergences de courants politiques ont mené une longue guerre civile (1975 à 2002). Un angolais de 60 ans (c’est plutôt vieux ici : l’espérance de vie est de 62 ans) a donc connu 41 années de conflits intérieurs !

Déconcertants tous ces magasins fermés, ces immeubles dont la construction s’est arrêtée… mais que s’est-il passé ? La raison principale est certainement la crise du pétrole ! La chute du prix du baril ayant entraîné avec elle l’abandon de nombreux projets, le départ de nombreuses entreprises, le chômage de nombreux angolais…

Mais aussi, le nouveau président a entamée une lutte contre la corruption et les biens mal acquis… quand vous demandez pourquoi tel immense immeuble reste vide, il n’est pas rare que l’on vous explique que le propriétaire est en prison… ou qu’il est parti à l’étranger pour éviter la prison.

Cet immeuble aurait dû être un hôtel de luxe, il est vide et sert de sapin de Noël géant !

Exotique ! Avec tous ses baobabs, ses frangipaniers et flamboyants, et les baleines qui passent au large de la baie au mois de septembre…

Accueillante ! L’angolais est en général avenant et se montre patient avec les lusophones débutants que nous sommes. La communauté étrangère est importante et j’ai rencontré plein de français heureux… presque déconcertant, non ?!

Voici quelques images de Luanda qui complètent ces lignes. Elles sont tournées par Drew Binski (un globe trotteur qui fait des vidéos sur les endroits qu’il visite)… j’ai choisi cette vidéo car la caméra de Drew s’est arrêtée sur les mêmes choses que moi à mon arrivée !

Vidéo de Drew Binski

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