Deuxième année nous voilà !

Déjà la Toussaint ! J’ai été prise par un tourbillon et n’ai vu passer ni le mois de septembre ni celui d’octobre. On a beau dire, la rentrée des classes est le commencement d’un nouveau cycle pour tout le monde avec son lot cahiers neufs, d’emplois du temps et de bonnes résolutions !

Pour nous : cette rentrée c’est le début d’une deuxième année dans ce nouveau pays… et la deuxième année « c’est la bonne » ! Non seulement par ce qu’elle n’est PLUS : la première… mais surtout parce qu’elle n’est PAS encore : la dernière (… peut-être, mais ça ce sera une histoire pour plus tard).


Dans la catégorie EXPATRIES, nous sommes en effet nombreux à déménager tous les 3-4 ans. Même si cela est en général ni contractuel et surtout jamais certain, c’est une durée relativement commune d’affectation.

La première…

Si la première année offre quantité de découvertes et de rencontres formidables, nous sommes heureux de passer à la deuxième année : on s’est construit une petite zone de confort dans laquelle on aime se poser et qui nous donne des forces pour continuer nos explorations.

La deuxième…

Ah voilà donc cette deuxième année… Je ne suis plus la nouvelle qui pose la 150ème question de la journée, celle qui cherche tout : l’entrée du supermarché, où s’est garé le chauffeur, la salle de la réunion de parents d’élèves, l’embarcadère pour Mussulo, un tube de gouache blanche et un grand bâton (sic). Je ne me sens plus perdue. Je ne suis plus celle qui va prendre son courage à deux mains pour laisser ses enfants à une nounou inconnue. Et j’ai arrêté de prendre en photo toutes les dames qui portent quelque chose sur leur tête.

Je sais ou faire mes courses, me faire couper les cheveux, organiser mon anniversaire, quel médecin consulter, comment payer ma facture internet et recharger mon téléphone. Je comprends ce que l’on me dit et me fais comprendre aussi. Je connais le rythme des saisons et je sais que bientôt reviendront les mangues et les fruits de la passion.

Je me réjouis à l’idée de ne pas voir un seul carton de déménagement dans la maison (enfin quand j’aurai fait quelque chose du tout dernier que pour l’instant j’ai un peu caché !).

J’ai un logement, la famille est installée, elle a ses repères autour desquels nous organiserons de nouvelles découvertes. Les expressions « chez moi », « à la maison » ont pris un sens concret. Les visas, les cartes bancaires, numéro d’identification fiscale, la voiture… tout ça c’est fait !

Des nouveaux sont arrivés, mon rôle a changé : je réponds aux questions, je guide, j’écoute, j’aiguille, chacun son tour. Le cycle d’un bout de vie !

Deuxième année, nous allons te savourer, et regarder pousser toutes les graines semées l’an passé ! Je me sens comme un premier janvier, j’ai une liste des événements qui ne me passeront pas sous le nez.

La troisième…

Troisième année ne vient pas trop vite ! Tu nous régaleras d’aisance et de maturité. Nous connaitrons les codes, les lieux, les gens et nous ferons encore de nouvelles découvertes accessibles qu’aux initiés. Mais je sais aussi que nous passerons du temps à nous demander quelle sera la suite, que nous reverrons des cartons et qu’il faudra dire aurevoir à nos amis, à un pays, à un quotidien que nous nous étions construit.

Boucler le cycle d’un bout de vie !

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